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L'auteur


Joseph Flores

Né en 1932, à Villers le Lac, France, j'ai grandi dans l'horlogerie mais sans aucune formation professionnelle, uniquement en présence de mon père, lui même autodidacte, mais qui m'a transmis plus que du savoir, la passion qui est le véritable moteur de tout. Le virus de l'horlogerie dite " ancienne ", c'est infiltré en moi dès l'âge de 20 ans. Depuis plus de 30 ans je suis rédacteur d'une revue intitulée " Horlogerie ancienne " éditée par l'AFAHA, Besançon. J'ai l'honneur d'être lauréat du prix Gaïa, catégorie Histoire et enfin j'ai réalisé quelques ouvrages sur l'horlogerie dont " Perpétuelles à roue de rencontre " (épuisé).

34. Le "Rotor"


HUBERT SARTON À L'ORIGINE DU DISPOSITIF
" À ROTOR " (3) EN MONTRES AUTOMATIQUES

Le dispositif automatique, au même titre que l'ancre, le spiral, etc., fait partie des éléments qui participent à la grandeur de l'horlogerie actuelle. Il est par exemple impossible d'évaluer combien ce dispositif automatique a généré d'emplois et de bénéfices…
Alors savons nous au moins d'où il vient, et qui en est l'instigateur ?
Je vais m'efforcer de vous le dire, en souhaitant que le débat s'ouvre, car le sujet est délicat, et malheureusement il remet en cause une partie de ce qui est très généralement admis, mais si l'histoire nous a rattrapée, nous ne pouvons échapper à son verdict, je ne suis que son instrument.
Actuellement personne ne peut dire qui est l'inventeur du principe, mais je vais néanmoins vous indiquer l'origine d'un dispositif, celui à rotor, que je ne lie pas à l'origine du principe.
Un ouvrage fort connu fait référence en la matière de montres automatiques, celui d'Alfred Chapuis et d'Eugène Jaquet, paru en 1952 aux éditions Griffon de Neuchâtel(4).
Dans cet ouvrage de plus de 200 pages, 35 sont consacrées à Abraham Louis Perrelet, principalement pour lui attribuer le dispositif à rotor présenté ci-devant.
Dans la longue liste de ceux qui ont participé à l'évolution de la montre automatique, un nom n'y figure pas, celui de Hubert Sarton, (1748/1828) horloger liégeois (5).
Mon analyse lui donne une place de choix. Mais l'histoire nous rattrape souvent et, depuis 1993, me concernant, les événements se sont succédés sans interruption.
En mars un rapport manuscrit, issu de l'Académie des Sciences de Paris, me tombe entre les mains et en avril la montre attribuée à Perrelet par Chapuis est en vente chez Antiquorum (6).
Le rapport est un manuscrit décrivant un dispositif qui, après lecture approfondie, s'averra être celui que l'on nomme maintenant " automatique à rotor " (3) Comme ce dispositif avait été attribué à Perrelet en 1952, je me mis à la recherche des éléments qui avaient incités A. Chapuis à faire cette attribution.
Je n'en ai retrouvé aucun malgré les centaines de courriers, d'E-mails, et de contacts divers.
J'en déduis aujourd'hui à une erreur d'Alfred Chapuis.
Mais malheureusement cette erreur c'est quand même infiltrée, et d'innombrables reprises ont été faites depuis, mais toujours sans apporter d'éléments probants.
Il faut remettre les choses à leur place.
Voici donc certains éléments (parmi beaucoup d'autres), qui démontrent que la montre déposée par H. Sarton est bien identique à celle qui avait été attribué à Perrelet trop légèrement. Plusieurs détails le prouvent.
Par exemple les fusée de ces pièces (7) - celle du rapport et celle attribuée à Perrelet - sont absolument identique jusque dans les rapports d'engrenages.
Cette vue de la fusée et la roue intérieure dont les dents sont tournées vers le centre et sont au nombre de 30, comme dans le texte, nous le prouve (8).
Le différentiel également logé au cœur de cette fusée est absolument identique (9).
Puis les inverseurs (10).
Le blocage de la masse en fin d'armage (11), etc.
L'histoire sans aucun doute fera son oeuvre à plus ou moins long terme.

Joseph Flores
5 rue des Essarts
F. 25130 Villers le Lac
(flores.joseph@libertysurf.fr)
Tél. : 03 81 68 05 66

 









   

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