HUBERT
SARTON À L'ORIGINE DU DISPOSITIF
" À ROTOR " (3) EN MONTRES AUTOMATIQUES
Le
dispositif automatique, au même titre que l'ancre, le spiral,
etc., fait partie des éléments qui participent à la grandeur de
l'horlogerie actuelle. Il est par exemple impossible d'évaluer
combien ce dispositif automatique a généré d'emplois et de bénéfices…
Alors savons nous au moins d'où il vient, et qui en est l'instigateur
?
Je vais m'efforcer de vous le dire, en souhaitant que le débat
s'ouvre, car le sujet est délicat, et malheureusement il remet
en cause une partie de ce qui est très généralement admis, mais
si l'histoire nous a rattrapée, nous ne pouvons échapper à son
verdict, je ne suis que son instrument.
Actuellement personne ne peut dire qui est l'inventeur du principe,
mais je vais néanmoins vous indiquer l'origine d'un dispositif,
celui à rotor, que je ne lie pas à l'origine du principe.
Un ouvrage fort connu fait référence en la matière de montres
automatiques, celui d'Alfred Chapuis et d'Eugène Jaquet, paru
en 1952 aux éditions Griffon de Neuchâtel(4).
Dans cet ouvrage de plus de 200 pages, 35 sont consacrées à Abraham
Louis Perrelet, principalement pour lui attribuer le dispositif
à rotor présenté ci-devant.
Dans la longue liste de ceux qui ont participé à l'évolution de
la montre automatique, un nom n'y figure pas, celui de Hubert
Sarton, (1748/1828) horloger liégeois (5).
Mon analyse lui donne une place de choix. Mais l'histoire nous
rattrape souvent et, depuis 1993, me concernant, les événements
se sont succédés sans interruption.
En mars un rapport manuscrit, issu de l'Académie des Sciences
de Paris, me tombe entre les mains et en avril la montre attribuée
à Perrelet par Chapuis est en vente chez Antiquorum (6).
Le rapport est un manuscrit décrivant un dispositif qui, après
lecture approfondie, s'averra être celui que l'on nomme maintenant
" automatique à rotor " (3) Comme ce dispositif avait été attribué
à Perrelet en 1952, je me mis à la recherche des éléments qui
avaient incités A. Chapuis à faire cette attribution.
Je n'en ai retrouvé aucun malgré les centaines de courriers, d'E-mails,
et de contacts divers.
J'en déduis aujourd'hui à une erreur d'Alfred Chapuis.
Mais malheureusement cette erreur c'est quand même infiltrée,
et d'innombrables reprises ont été faites depuis, mais toujours
sans apporter d'éléments probants.
Il faut remettre les choses à leur place.
Voici donc certains éléments (parmi beaucoup d'autres), qui démontrent
que la montre déposée par H. Sarton est bien identique à celle
qui avait été attribué à Perrelet trop légèrement. Plusieurs détails
le prouvent.
Par exemple les fusée de ces pièces (7) - celle du rapport et
celle attribuée à Perrelet - sont absolument identique jusque
dans les rapports d'engrenages.
Cette vue de la fusée et la roue intérieure dont les dents sont
tournées vers le centre et sont au nombre de 30, comme dans le
texte, nous le prouve (8).
Le différentiel également logé au cœur de cette fusée est absolument
identique (9).
Puis les inverseurs (10).
Le blocage de la masse en fin d'armage (11), etc.
L'histoire sans aucun doute fera son oeuvre à plus ou moins long
terme.
Joseph
Flores
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