Préambule à l’anglage fait main
Terminer
un mouvement consiste à effectuer toutes les opérations de décoration
lorsque les usinages fonctionnels sont achevés. Toutes les surfaces
des pièces sont reprises, corrigées et décorées à la main.
Ci
contre :
A) Le dessus
B) Le flanc
C) Le coin sortant
D) Le coin rentrant
E) Le coin arrondi
En
hachuré, L’ANGLE ou le chanfrein.
L’anglage
est l’une des fintions particulièrement représentative du haut
de gamme qui consiste à casser et à polir les angles appelés chanfreins.
Le
pourtour de la pièce est ainsi souligné par un jeu de reflets
lumineux (partie hachurée sur la figure ci-dessus).
Pour chanfreiner les pièces on utilise les outils suivants : limes,
cabrons, brunissoirs, pierres et touret à polir ; L’anglage est
un travail très minutieux permettant d’éliminer les marques d’usinage
et bavures inesthétiques pouvant également nuire au bon fonctionnement
mécanique.
Pièce
brute *(1) : Après fabrication machine et avant décorations.
Les pièces usinées avec précisions pourraient, une fois ébavurées
être immédiatement montées sur le mouvement car elles sont fonctionnels.
Le coin rentrant *(2) : On dit qu’un coin est rentrant
lorsque deux chanfreins se rejoignent à l’intérieur. Le coin doit
présenter une seule ligne géométrique donnée par les deux angles
qui se réunissent.
Aucune machine n’est capable de réaliser un
coin rentrant.
C’est un type de finition difficile à obtenir qui nécessite des
mains expertes.
Le coin arrondi *(3) : Dans ce cas de figure, l’intersection
des chanfreins est arrondie. Ce type d’angle est moins difficile
à réaliser que le coin rentrant.
Le coin sortant *(4) : C’est un angle formé par deux chanfreins
qui se rencontrent vers l’extérieur. Ce coin doit être vif et
non émoussé ou arrondi.
L’anglage
: son utilité
Ce cassé d’angle est tout d’abord un ébavurage qui rend les pièces
moins fragiles lors des manipulations.; de plus le polissage limite
la corrosion. On pourrait ébavurer grossièrement les pièces, mais
la volonté de réaliser un beau travail et de créer des effets optiques
pousse l’artisan à polir le chanfrein. *(Photo 5).
Note :
- (photo 6) prototype non décoré d’une grande sonnerie répétition
minutes.
- (photo 7)mouvement décoré d’une grande sonnerie, répétition minutes,
carillon, réserve de marche et dynamographe
Critères
esthétiques de l’anglage : la régularité est importante. L’angle
ne doit pas partir petit et finir plus grand.
Le berçage de l’angle peut être beau : l’angle est très légèrement
arrondi ou bercé.
La netteté de l’angle est capitale. L’angle doit donner l’image
du propre et net même à la loupe.
Le vrillage n’est pas beau. L’angle est régulier mais il
ne doit pas vriller comme une pale d’hélice.
Les facettes sont refusées, car elles donnent un aspect saccagé.
Les ombres sont sombres. La qualité du polissage de l’angle
doit être parfaite..
Subjectif ?
Une montre sans
décorations mais dont l’assemblage à été réalisé avec soin fonctionne
très bien *(photo 6) toutefois la montre parait terne sans
effets lumineux et sans âme.
La précision apportée aux pièces au niveau mécanique, au niveau
horloger et au niveau du montage est dévalorisée par un manque de
finitions.
A
contrario, la photo n° 7 nous permet de mieux réaliser à
quel point l’anglage est un travail minutieux nécessitant des mains
expertes. On pourrait rétorquer que tous ces efforts demandent beaucoup
de temps et n’ont aucune utilité fonctionnelle, toutefois, cet art
quasi perdu ne confère t-il pas à chaque pièce un fini esthétique
remarquable valorisant la montre dans sa totalité ?
Voir: Anglage
et finitions...(I)
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