Autrefois,
c'est-à-dire jusqu'à l'aube du 20e siècle, l'horloger développait,
réalisait, usinait les pièces constitutives de la montre, assemblait
le mouvement et « habillait » celui-ci seul. Aujourd'hui, la progression
des ventes, l'industrialisation de la production, sa mécanisation,
le développement de la division du travail et de la spécialisation
ont provoqué une énorme extension de la profession « d'horloger ».
La présente énumération regroupe 11 métiers directement concernés
par la fabrication des montres. Elle sera scindée en deux parties,
la deuxième faisant l'objet de la prochaine édition.
1ère Partie
Horloger, oui, mais quel type ?
Tous les professionnels actifs dans l'horlogerie sont appelés horlogers.
Ce terme qu'il faut considérer dans ce qu'il a de général couvre
cependant de nombreux métiers et professions. En Suisse, les métiers,
basé sur la loi fédérale sur la formation professionnelle, font
l'objet d'un règlement d'apprentissage qui doit être approuvé par
les organes compétents de l'Etat et permet d'accéder au Certificat
fédéral de capacité, ainsi qu'à la maturité professionnelle.
Les métiers énumérés ci-dessous peuvent être appris en entreprise
ou dans des écoles professionnelles spécialisées. Quels sont les
métiers les plus courants, directement en relation avec la fabrication
de la montre ?
Horloger- praticien ou horlogère
praticienne (durée de la formation : 3 ans)
Ils ou elles effectuent le montage de produits horlogers, micromécaniques
et microélectroniques. Ils contrôlent les fonctions des éléments,
supervisent la précision du travail et corrigent les défauts éventuels.
L'horloger-praticien ou l'horlogère-praticienne travaille en principe
à l'établi, en général dans des entreprises industrielles, dans
des ateliers de production horlogère ou, plus rarement dans son
propre atelier. La connaissance des propriétés des matériaux, ainsi
que des instruments de mesure et de contrôle utilisés est indispensable.
Horlogers-rhabilleurs en cours de recyclage
Horloger-microélectronicien ou
horlogère-microélectronicienne (4 ans)
Ces spécialistes sont formés pour organiser et préparer les postes
de travail des ateliers de fabrication et de montage de produits
horlogers.
Ils supervisent l'assemblage en série des pièces détachées par des
robots et des semi-automates, interviennent dans toutes les étapes
de la production pour contrôler la précision du travail et le respect
des cotes et des tolérances (au 100e de mm) en utilisant des instruments
de mesure perfectionnés. Travaillant avec les techniques d'assemblage
les plus modernes, ils doivent maîtriser les supports informatiques
ce qui les oblige à se perfectionner en permanence
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Horloger-rhabilleur ou horlogère-
rhabilleuse (4 ans)
En langage technique, « rhabiller » signifie remettre en état. Ce
type de formation prépare donc les apprentis à entretenir et à réparer
les garde-temps de toutes natures : montres mécaniques ou à quartz,
chronographes, chronomètres, instruments de bord, pendules, réveils,
etc.
Les rhabilleurs ou rhabilleuses travaillent à l'établi dans des
centres de service-après-vente ou à leur propre compte. Ils utilisent
des instruments de mesure et de contrôle mécaniques, optiques ou
électroniques.
Mécanicien ou mécanicienne en étampes
(4 ans)
Le mécanicien ou la mécanicienne en étampes sont capables de concevoir
et de réaliser les outils de découpage, d'emboutissage et de pliage
de plaques métalliques (appelés étampes), ainsi que les moules pour
l'injection des matières synthétiques. Outils et moules sont ensuite
utilisés pour la fabrication de pièces en grandes séries, d'appareils,
d'instruments, de pièces d'horlogerie, de composants électroniques,
etc.
Ces spécialistes sont familiarisés avec les techniques traditionnelles
et modernes de la mécanique, l'usinage à la main ou à la machine.
Les machines à commandes numériques (CNC) étant les plus utilisées,
ils doivent constamment se perfectionner pour suivre l'évolution
technologique.
Apprentis micromécaniciens devant une machine à commande
numérique CNC
Micromécanicien ou micromécanicienne
(4 ans)
Spécialistes de la petite mécanique de haute précision, le micromécanicien
ou la micromécanicienne fabrique des prototypes de pièces, d'appareils
et d'outillage pour l'industrie horlogère, mécanique, électronique,
électromécanique, aéronautique ou aérospatiale sur la base plans
fournis par les ingénieurs des bureaux techniques.
Il/elle améliore les chaînes de production, les règle, les entretient,
les modifie et les perfectionne. Il/elle doit connaître la programmation
d'ordinateurs pour les machines à commandes numériques (CNC) et,
pour suivre l'évolution technologique, doit sans cesse se perfectionner.
Mécanicien- boîtier ou
mécanicienne-boîtier (3 ans)
Le/la mécanicien(nne)-boîtier effectue l'usinage et le montage des
boîtes de montres en acier, en or et platine, et assure le maniement
et l'entretien des machines de production. En partant des boîtes
de montres bruttes sorties de l'étampage, il/elle réalise toute
une série d'opérations en suivant les instructions d'un plan et
à l'aide de machines.
Ils/elles maîtrisent les techniques anciennes et modernes de l'industrie
mécanique, en particulier les machines à commandes numériques (CNC),
ce qui les oblige à se perfectionner en permanence.
Cette profession est spécifique à l'arc jurassien où se trouvent
la majorité des fabriques de boîtes de montres.
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