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L'auteur

Pierre F. Brenzikofer, expert en communication et marketing, a été en charge pendant plus de 25 ans des Marketing-Services d'un grand groupe horloger suisse.
A ce titre, il connaissait en profondeur le domaine de la communication horlogère.
De plus, il avait déployé une activité intense dans le domaine de la formation et du perfectionnement professionnel, et il s'était beaucoup investi dans la gestion de centres de formation et la création d'instruments pédagogiques modernes.

7. LES METIERS DE L'HORLOGERIE I

Autrefois, c'est-à-dire jusqu'à l'aube du 20e siècle, l'horloger développait, réalisait, usinait les pièces constitutives de la montre, assemblait le mouvement et « habillait » celui-ci seul. Aujourd'hui, la progression des ventes, l'industrialisation de la production, sa mécanisation, le développement de la division du travail et de la spécialisation ont provoqué une énorme extension de la profession « d'horloger ». La présente énumération regroupe 11 métiers directement concernés par la fabrication des montres. Elle sera scindée en deux parties, la deuxième faisant l'objet de la prochaine édition.

1ère Partie

Horloger, oui, mais quel type ?
Tous les professionnels actifs dans l'horlogerie sont appelés horlogers. Ce terme qu'il faut considérer dans ce qu'il a de général couvre cependant de nombreux métiers et professions. En Suisse, les métiers, basé sur la loi fédérale sur la formation professionnelle, font l'objet d'un règlement d'apprentissage qui doit être approuvé par les organes compétents de l'Etat et permet d'accéder au Certificat fédéral de capacité, ainsi qu'à la maturité professionnelle.
Les métiers énumérés ci-dessous peuvent être appris en entreprise ou dans des écoles professionnelles spécialisées. Quels sont les métiers les plus courants, directement en relation avec la fabrication de la montre ?

Horloger- praticien ou horlogère praticienne (durée de la formation : 3 ans)
Ils ou elles effectuent le montage de produits horlogers, micromécaniques et microélectroniques. Ils contrôlent les fonctions des éléments, supervisent la précision du travail et corrigent les défauts éventuels.
L'horloger-praticien ou l'horlogère-praticienne travaille en principe à l'établi, en général dans des entreprises industrielles, dans des ateliers de production horlogère ou, plus rarement dans son propre atelier. La connaissance des propriétés des matériaux, ainsi que des instruments de mesure et de contrôle utilisés est indispensable.


Horlogers-rhabilleurs en cours de recyclage

Horloger-microélectronicien ou
horlogère-microélectronicienne (4 ans)

Ces spécialistes sont formés pour organiser et préparer les postes de travail des ateliers de fabrication et de montage de produits horlogers.
Ils supervisent l'assemblage en série des pièces détachées par des robots et des semi-automates, interviennent dans toutes les étapes de la production pour contrôler la précision du travail et le respect des cotes et des tolérances (au 100e de mm) en utilisant des instruments de mesure perfectionnés. Travaillant avec les techniques d'assemblage les plus modernes, ils doivent maîtriser les supports informatiques ce qui les oblige à se perfectionner en permanence



 


Horloger-rhabilleur ou horlogère- rhabilleuse (4 ans)
En langage technique, « rhabiller » signifie remettre en état. Ce type de formation prépare donc les apprentis à entretenir et à réparer les garde-temps de toutes natures : montres mécaniques ou à quartz, chronographes, chronomètres, instruments de bord, pendules, réveils, etc.
Les rhabilleurs ou rhabilleuses travaillent à l'établi dans des centres de service-après-vente ou à leur propre compte. Ils utilisent des instruments de mesure et de contrôle mécaniques, optiques ou électroniques.

Mécanicien ou mécanicienne en étampes (4 ans)
Le mécanicien ou la mécanicienne en étampes sont capables de concevoir et de réaliser les outils de découpage, d'emboutissage et de pliage de plaques métalliques (appelés étampes), ainsi que les moules pour l'injection des matières synthétiques. Outils et moules sont ensuite utilisés pour la fabrication de pièces en grandes séries, d'appareils, d'instruments, de pièces d'horlogerie, de composants électroniques, etc.
Ces spécialistes sont familiarisés avec les techniques traditionnelles et modernes de la mécanique, l'usinage à la main ou à la machine. Les machines à commandes numériques (CNC) étant les plus utilisées, ils doivent constamment se perfectionner pour suivre l'évolution technologique.



Apprentis micromécaniciens devant une machine à commande numérique CNC

Micromécanicien ou micromécanicienne (4 ans)
Spécialistes de la petite mécanique de haute précision, le micromécanicien ou la micromécanicienne fabrique des prototypes de pièces, d'appareils et d'outillage pour l'industrie horlogère, mécanique, électronique, électromécanique, aéronautique ou aérospatiale sur la base plans fournis par les ingénieurs des bureaux techniques.
Il/elle améliore les chaînes de production, les règle, les entretient, les modifie et les perfectionne. Il/elle doit connaître la programmation d'ordinateurs pour les machines à commandes numériques (CNC) et, pour suivre l'évolution technologique, doit sans cesse se perfectionner.

Mécanicien- boîtier ou
mécanicienne-boîtier (3 ans)

Le/la mécanicien(nne)-boîtier effectue l'usinage et le montage des boîtes de montres en acier, en or et platine, et assure le maniement et l'entretien des machines de production. En partant des boîtes de montres bruttes sorties de l'étampage, il/elle réalise toute une série d'opérations en suivant les instructions d'un plan et à l'aide de machines.
Ils/elles maîtrisent les techniques anciennes et modernes de l'industrie mécanique, en particulier les machines à commandes numériques (CNC), ce qui les oblige à se perfectionner en permanence.
Cette profession est spécifique à l'arc jurassien où se trouvent la majorité des fabriques de boîtes de montres.


La prochaine édition sera consacrée aux métiers suivants :
  • termineur ou termineuse de boîtes de montres
  • sertisseur ou sertisseuse en joaillerie
  • graveur ou graveuse
  • bijoutier ou bijoutière

D'autres métiers ou professions liés indirectement à la fabrication de la montre seront également évoqués.

 Voir aussi : formation  

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